Vies modestes, vies épatantes

Installation photographique et sonore

Scénographie : Johan Michel
Portraits sonores écrits par Agnès Gervaisot et Johan Michel
Création sonore : Charly Aubry
Voix : Astrid Adverbe

 

du 23 avril au 5 juin 2019

Vernissage Jeudi 25 avril 2019 à 18h30 

 

« Aller chez lui, chez elle, chez eux, être invité. Ecouter leurs paroles, glaner leurs photos. Jours après jours y revenir, simplement se promener, jardiner, apprendre des gestes agricoles en convoquant des ancêtres intarissables, joyeux ou râleurs. Lentement fabriquer un portrait d’elle, de lui, d’eux. C’est à dire recueillir, le plus possible bannir ma propre imagination. Que mes mots ne côtoient que leurs courages farouches, leurs rires épais, que l’écriture toute entière soit tissée du remarquable et du quotidien de la vie d’hommes et de femmes emprunts d’étonnement et de savoir-faire. Il s’agit ici d ’aller en leur compagnie, de s’ouvrir aux lieux et à ce qui s’y trame. »

   

Vies modestes, vies épatantes, ce sont d’abord des rencontres avec des acteurs du monde agricole, auprès de qui nous récoltons des photographies et des histoires, avec qui nous partageons du temps. Il s’agit d’aller en leur compagnie, de prendre le temps nécessaire pour s’ouvrir aux lieux et à ce qui s’y trame, avec un désir : celui de proposer un aperçu du quotidien de la vie de ces hommes et de ces femmes, agriculteurs et agricultrices brétiliens.

L’installation qui en émane témoigne de la relation de l’homme, de la culture et de la nature. Elle prend la forme d’un labyrinthe dans lequel sont donnés à voir et à entendre les photographies et les portraits sonores des personnes nous ayant reçu. Immergé dans le noir et muni d’une lampe torche, le visiteur déambule et découvre des lieux habités, cultivés, travaillés…

Vies modestes, vies épatante est un travail d’approche, de tâtonnement qui nous dit l’importance d’une proximité et d’une collaboration avec celle ou celui dont on parle. Les rencontres régulières ouvrent à une trajectoire commune, qui se dessine au rythme du travail et de l’échange.

À travers les récits de la vie d’agriculteurs, nous évoquons une réalité humaine des plus âpre mais aussi des plus noble, concrète. Ces portraits sont ceux d’individus ayant un rapport singulier et tangible à la terre. Les images, paroles et documents qui composent l’installation sont autant d’invitations à penser le territoire aux cotés de ses habitants et de leurs pratiques agricoles. Le labyrinthe, point culminant où se joue le rassemblement et la représentation devient le reflet d’un temps de vie passé à coté d’agriculteurs et de lieux auxquels nous finissons par prendre part.

 

 

 

Extrait d’un portrait sonore tiré de la série Vies modestes, vies épatantes.

 

Vies modestes, vies épatantes puise sa force dans une dynamique collective, c’est une aventure ouverte qui obéit à la seule loi du désir et du partage. C’est chercher une autre façon de raconter. C’est un projet qui se construit lentement, tissée par le remarquable et le quotidien de la vie d’hommes et de femmes empreints d’étonnement et de savoir-faire. C’est le désir d’une écriture se livrant toute entière aux êtres et aux lieux dans une démarche volontairement subjective, mais d’une subjectivité plurielle, partagée.