Category Archives: Artistes en résidence

La Galette des reines

Crédit photo : Jeanne Paturel

THÉÂTRE

La Galette des reines

compagnieKFassociation

Vendredi 10 septembre 2021 à 20 h 30
Salle de spectacle
1 h 05
3.5 € / 7€ / 12€
À partir de 16 ans 

 

À l’origine du spectacle La Galette des reines : des témoignages audio non fictionnels écoutés et fidèlement retranscrits par les comédiennes. Paroles de femmes, Viviane, Juliette, Melissa, Soraya, femmes d’âges et de conditions sociales différents dont le parcours de vie n’est pas le modèle attendu, ne suivant pas toujours les codes du politiquement correct, souvent considérées à la marge. Témoignages de liberté d’agir et de penser, rendant compte des petits et grands arrangements avec les moyens du bord pour répondre aux besoins et se satisfaire des plaisirs de la vie. La Galette des Reines n’est pas une apologie du délit sinon bien celle de la désobéissance – une rébellion à petite échelle face à la norme et face à la loi. Ces femmes cultivent un goût pour l’art de la débrouille. L’humour dévoilé évite toute tentation de jugement moral. Le quotidien peut devenir un jeu. Ces dames ne se refusent rien, c’est bien naturel et c’est ainsi. L’interprétation des comédiennes dans le passage à l’oralité se veut rigoureusement fidèle à la langue de chacune des femmes. À l’heure du goûter se joue un dialogue au micro entre les deux comédiennes à tour de rôle journaliste et interviewée. Un fil se tend entre le réel et la fiction. Une plongée poétique à partir du réel.

 

>> Ce spectacle est précédé de la soirée de présentation de saison du Grand Cordel MJC à 18h30.

De et avec : Camille Kerdellant et Rozenn Fournier / conseil son : Alain Philippe / soutiens : La Ville Robert (Pordic), Théâtre du Cercle (Rennes), L’Avant-scène (Montfort sur Meu), Médiathèque de Châteaubourg, Le Volume (Vern/Seiche), Le Strapontin (Pont-Scorff), Service Culturel – Université de Rennes 2, Théâtre Juliette Drouet (Fougères), Service Culturel (Laillé), La Grande Surface (Laval) / soutiens à la création : Aide au projet de création 2021 DRAC Bretagne, aide à la création de la Ville de Rennes et le Conseil Régional de Bretagne, aide à la résidence de la Scène Nationale de Saint- Nazaire. À partir des oeuvres sonores Juliette la petite voleuse de Bahar Makooi – Les Pieds sur Terre – Production France-Culture, Des femmes en or de Morgane Du Liège – Les Pieds sur Terre – Production France-Culture, La galette des reines de Géraldine Gacon – Production ARTE Radio. 

Autour du spectacle :

• Séances scolaires : intervention des artistes au sein du lycée pour une petite forme du spectacle puis échanges avec les comédiennes – à partir de la 1ère – dates à définir ensemble

Je n’ai pas toujours eu cette voix là

Crédit photo : Gwendal Le Flem

CRÉATION PLASTIQUE ET SONORE

Je n’ai pas toujours eu cette voix là

La Caravane Compagnie

Du 15 octobre au 18 décembre 2021
Vernissage vendredi 15 octobre 2021 à 18 h 30
Gratuit
À partir de 7 ans

 

Pensée comme un « spectacle pour les oreilles », il s’agit d’une exploration entre documentaire et poésie où l’on parle de comment parlent les gens.Marine Iger et Aurélien Georgeault Loch ont posé des questions à des dizaines de personnes, qu’elles soient anonymes ou spécialistes de la voix (phoniatre, chanteuse, professeur, linguiste…), leurs réponses sont la base des pastilles sonores créées pour cette exposition. Vous aimez votre voix ? Avez-vous des tics de langage ? Avez-vous parfois l’impression de chercher vos mots ? Et vous chantez juste ou faux ?En nous parlant de leur voix, les gens nous ont raconté des parties de leur vie, nous ont fait entrer dans leur intimité. Cette exploration de la voix est une exploration du récit : ce qu’on dit et la manière dont on le dit, nous raconte. Les répétitions, les tics de langage, les intonations comme les silences sont autant de matière à la création de Je n’ai pas toujours eu cette voix-là !On n’écoute pas de la même manière si on est debout ou assis, seul ou accompagné, si les voix sont chuchotées ou criées. Le dispositif est une invitation à l’écoute mêlant casques, boîte noire où s’enfermer pour écouter, enceintes où se superposent des mots, des respirations, des bribes de paroles.

Création plastique et sonore : Marine Iger et Aurélien Georgeault Loch / partenaires : Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine, Ville de Rennes, MJC le Grand Cordel, LeDiapason – Université Rennes 1

Autour de l’exposition :

• Séances scolaires : visite commentée ou visite-atelier à la MJC – à partir du cycle 2 – dates à définir ensemble 

Les amantes – version brute –

Crédit photo : Muriel Bordier / visuel : Mathilde Élu

THÉÂTRE 

Les amantes – version brute –

d’après le roman de Elfriede Jelinek
compagnieKFassociation

Vendredi 18 mars 2022 à 20 h 30
Salle de spectacle
1 h 10
3.5€ / 7€ / 12€
À partir de 16 ans 

 

Nous sommes dans un pays où il fait bon vivre, havre de tranquillité douillettement blotti au coeur de l’Europe, entre monts et vallons : un tableau idyllique de l’Autriche. Les amantes, brigitte « Le bon exemple » et paula « Le mauvais exemple », sont deux jeunes femmes, l’une de la ville, l’autre de la campagne. Elles ne se connaissent pas mais elles ont un point commun, celui de se sortir du carcan familial pour réaliser leur vie de femme.

L’enfance de Brigitte et de Paula est hantée par la brutalité, l’abandon ou la folie. Un univers obsessionnel duquel il semblerait peu possible de s’échapper. Dans ce monde-là pour s’en sortir quand on est femme, il n’y a pas deux solutions : il faut un homme. Et pour avoir un homme, il n’y a pas deux solutions non plus : il faut se faire faire un enfant.

Dans Les amantes, l’intimité et la vie sociale se déclinent selon la dialectique maître / esclave, parent / enfant, mari / patron, patron / employé, homme / femme. Jelinek lutte contre la phallocratie et fait de ses personnages féminins et masculins l’incarnation d’une idée d’humiliation, d’agression et de domination. Le tout passé à la moulinette d’un humour ravageur.

Sur scène, Camille Kerdellant et Rozenn Fournier racontent la course effrénée et sans merci des deux jeunes femmes prêtes au pire pour échapper aux déterminismes familial et social.

 

« Une première version du spectacle a été créée en 2017. Une évidence de reprendre le spectacle en 2022, sur le fond et dans une forme plus dépouillée encore. Nous souhaitons avec cette version brute retrouver le plateau nu, vidé de tous les artifices propres au théâtre qui pourraient entraver la langue et le jeu, nous choisissons de travailler avec cette nudité, en évoquant plus qu’en ne décrivant. » KF 2021

Interprétation : Rozenn Fournier et Camille Kerdellant / dramaturgie : Marine Bachelot Nguyen / création lumière : Gweltaz Chauviré / d’après le roman de Elfriede Jelinek Les amantes / traduction : Yasmin Hoffmann et Maryvonne Litaize (L’Arche est agent théâtral du texte représenté) / soutiens : Le Grand Cordel MJC, Espace Beausoleil de Pont Péan. 

Autour du spectacle

• Séance scolaire à la MJC puis échanges avec les comédiennes jeudi 17 mars – pour les lycéen·nes à partir de la classe de 1ère

Virilité ?

Crédit photo : Gwendal Le Flem

THÉÂTRE 

Virilité ?

La Caravane Compagnie

Vendredi 29 avril 2022 à 20 h 30
Salle de spectacle
1 h 30
3.5€ / 7€ / 12€
À partir de 15 ans

 

« J’ai 36 ans. J’ai décidé de me fabriquer un kilt. J’ai commandé le patron. J’ai choisi un tissu anthracite uni très épais. J’ai coupé le tissu, cousu les pièces. Je me suis appliqué. C’est un beau kilt. Je choisis soigneusement le premier jour où je vais le porter. Le jour où je sais que je verrai des personnes non jugeantes. Je me sens obligé de le mettre avec des grosses chaussures et une chemise de bûcheron. En marchant dans la rue, je vois les regards des gens qui jaugent, qui jugent. Les ami·es me félicitent : « elle est super ta jupe »… « C’est un kilt » je me sens obligé de me justifier. « ha… et alors, en dessous, tu portes quoi ? » Sourire clin d’oeil etc. La preuve, toujours. Être un fier highlander ou renfiler son pantalon. »

Virilité ?, c’est d’abord la volonté de réfléchir, en tant qu’homme, à ce qui nous contraint, aux normes sociales qui sont censées nous façonner. Une partie des femmes font ce travail depuis quelques décennies : identifier et déconstruire les mécanismes oppressifs du genre. Les hommes sont à la traîne. Or, ce travail de recherche égalitaire ne sera effectif que s’il est mené de part et d’autre.

Partant de ressources sociologiques, psychologiques, philosophiques, historiques mais aussi d’expériences et de réflexions personnelles, Gaël Le Guillou Castel se saisit du théâtre comme d’un espace où penser le monde et ses mécanismes oppressifs. Pour mettre en partage les idées et les histoires. Pour questionner chacune et chacun sur ses propres représentations.

Conception, écriture, jeu : Gaël Le Guillou-Castel / collaboration artistique : Romain Courapied / création sonore et régie : Marine Iger / soutiens : Théâtre du Cercle à Rennes (35), Le Maquis à Brest (29), Le Grand Cordel MJC à Rennes (35), Ville de Rennes, Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.

Autour du spectacle

• Séance scolaire à la MJC puis échanges avec le comédien et débat animé par Liberté Couleurs vendredi 29 avril – à partir de la 2nde
• Commande d’écriture auprès d’un auteur et création d’un feuilleton radiophonique – enregistrements autour de ce texte les 26, 27/02 et 5,6/03 

Théâtre de procès

LECTURES 

Théâtre et procès

La Caravane Compagnie // Temps fort

Vendredi 13 et samedi 14 mai 2022
Tarif unique : 2.5€ / jour
À partir de 16 ans

 

En amont de la création en janvier 2023 de Terreur, pièce mettant en scène un procès, La Caravane Compagnie proposent une immersion dans des pièces de procès. Le procès comporte une part de théâtralité dans la parole, les costumes, les corps, le décor. Le théâtre, de l’antiquité à nos jours, s’est régulièrement saisi du rituel judiciaire pour donner à voir et à réfléchir sur l’ordre social que les humains s’inventent à travers le temps. 

Durant la saison 2021/2022, des stages de lecture mise en espace ont été proposés à des comédien·nes amateur·es. La Compagnie et Le Grand Cordel MJC vous proposent un temps fort pour découvrir ces lectures, ainsi qu’un documentaire et un spectacle d’atelier amateur.

 

Au programme : 

→ Vendredi 13 mai / 19h30

A vous de juger / documentaire de Brigitte Chevet / 13 Productions, France 3 Bretagne

Des jurés nous racontent leur expérience hors du commun, dans le cadre de la cour d’assises du Parlement de Bretagne. 

Qu’est-ce que juger l’autre ? Comment traverse-t-on cette expérience ? Est-il important de faire appel à ces jurys populaires ? Une question qui se pose avec acuité, alors que la réforme de la justice prévoit de réduire leur rôle. 

Le film de 52 mn sera suivi d’un échange. 

→ Samedi 14 mai

• 15h30 / Lecture : Les Euménides d’Eschyle

Suite au meurtre d’Agamemnon par Clytemnestre et son amant, Oreste, d’abord exilé, revient, et avec l’aide de sa sœur Electre, il venge le meurtre de son père en tuant sa mère et son amant. Poursuivi par les Erinyes, il trouve refuge dans un premier temps dans le temple d’Apollon puis dans le temple d’Athéna, à Athènes. Les Erinyes réclament vengeance. C’est alors que le tribunal des hommes et des Dieux entre en séance… Eschyle, par cette parabole mythologique, propose un mythe sur la création du rituel judiciaire qui vise à sortir de la logique de la vengeance pour entrer dans la logique de la réparation. Athéna est la présidente de ce tribunal olympien, les Erinyes sont la partie civile et l’accusation, et Apollon l’avocat de la défense !

En partenariat avec le Service Culturel de l’Université de Rennes 1
Accompagnement à la mise en lecture : Chloé Maniscalco et Gaël Le Guillou-Castel

• 17h / Lecture : Au loin les oiseaux de Manon Ona

Tout le monde peut un jour recevoir ce courrier demandant de se mettre à la disposition du Tribunal en tant que juré·e d’assise. S’engage alors un processus de sélection qui vous amènera peut-être à siéger et à être confronté à des crimes. Dans la fiction d’Au loin les oiseaux, nous suivons une galerie de personnage qui reçoivent ce fameux courrier, et qui seront appelé·es à se questionner sur le fondement de leur jugement. Il ne s’agit pas de n’importe quel procès : on juge Jacqueline Sauvage, qui a tué son mari de trois coups de fusil après 47 ans de violences subies. Entre la morale et la loi, les personnages vont se débattre.

En partenariat avec Le Grand Cordel MJC
Accompagnement à la mise en lecture : Chloé Maniscalco et Gaël Le Guillou-Castel
Le Texte est publié chez Théâtrales

• 19h / Spectacle : Taïga d’Aurianne Abecassis

Le 11 novembre 2008, cent cinquante policiers investissent Tarnac, en Corrèze. C’est l’opération Taïga. Ils sont venus arrêter dix personnes suspectées d’avoir posé des fers à béton sur des caténaires SNCF, entraînant la perturbation du trafic ferroviaire.
En avril 2018, après dix ans de procédure, le Tribunal de grande instance de Paris met un terme définitif à cette saga en prononçant une relaxe quasi générale des inculpés. Selon la juge, « le groupe de Tarnac était une fiction ». Taïga, [Comédie du Réel] raconte, de manière très documentée, entre témoignage et reconstitution farcesque d’un procès fantasmé, cette « affaire » sensible où se mêlent à la fois aspects politiques, médiatiques et judiciaires en tentant de mettre un peu de lumière sur ce qui peut être considéré comme un des grands fiascos de la justice française.

Par l’atelier de création du Théâtre du Cercle
Mise en scène : Flora Diguet et Gaël Le Guillou-Castel
Le texte est publié chez Lansman
Régie technique de l’évènement : Julia Riggs

 

Ce temps fort est proposé dans le cadre de la résidence mission de La Caravane Compagnie au Grand Cordel, soutenue par le Département d’Ille-et-Vilaine.

 

Extraits du carnet de création du metteur en scène

« La première fois que j’ai lu Terreur, c’était avant tout par curiosité pour ce procédé : un texte-procès dont les spectateurs sont aussi les jurés. Ma recherche est, depuis toujours, innervée de cette question de la place du spectateur dans la représentation, de son immersion passive ou active dans la fiction, et des enjeux de cette immersion. Les textes qui proposent dans leur dramaturgie un tel dispositif ne sont pas fréquents.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Au fil des témoignages, des questions de la procureure et de l’avocat de la défense, puis du réquisitoire et du plaidoyer, le lecteur est sans cesse ballotté dans ses convictions et ses certitudes. C’est une pièce du doute. […]La question de la parole, de son usage, de son pouvoir et de son caractère performatif m’intéresse. Être conscient du langage, de ses limites, de ses multiples biais en se construisant une capacité à douter me semble un enjeu essentiel pour se prémunir de tout positionnement hâtif pouvant engendrer des postures de domination. »

En partenariat avec le Service culturel universitaire Rennes 1 Le Diapason et le Théâtre du Cercle.

« S’écouter parler » // Correspondance sonore autour de la voix > à partir du 7 décembre 2020

« S’ECOUTER PARLER »

Une correspondance sonore autour de la voix

Par les temps qui courent, se rencontrer ou s’interviewer n’est pas trop envisageable.
Alors nous avons créée une correspondance vocale sur WhatsApp.

8 questions ont été posées à 45 participants, à raison d’une par semaine pendant deux mois.
Les questions étaient écrites et les réponses se faisaient par enregistrements audio.

Cela s’est passé de décembre 2020 et février 2021.
Chaque question parle de la voix.
La voix des participants, leur manière de raconter une histoire drôle, de chanter, les voix qu’ils aiment ou qu’ils détestent…
En nous parlant de leur voix, les participants ont parlé d’eux, racontant un bout de leur vision du monde ou de courtes anecdotes.

Ici, une première pastille sonore réalisée autour de la première question posée : « Etes vous plutôt pipelette ou taiseux ? »

//

 

Je n’ai pas toujours eu cette voix là

La Caravane Cie est présente pendant deux ans à la MJC le Grand Cordel.

Nous travaillons notamment à la création d’une installation sonore intitulée Je n’ai pas toujours eu cette voix là. Comme son nom l’indique, le thème est la voix. Depuis plusieurs années, nous sommes fascinés par les voix que ce soit à la radio, dans des podcasts ou parmi les gens que nous rencontrons dans la vie réelle.

En parlant de voix, la sienne ou celle des autres, on se retrouve à raconter des anecdotes, à parler de soi et de ceux qui nous entourent. Ces récits sont intéressants par ce qu’ils racontent et par la manière dont ils sont racontés. On s’intéresse donc aux tics de langage, aux bafouillements, à comment on se parle les uns les autres, aux voix claires et précises comme à celles qui se perdent ou parlent trop fort…